La lutte antiterroriste
La semaine dernière, une fonctionnaire de police a été tuée par un terroriste inconnu des services de police et de renseignements.
Maintenant le gouvernement veut renforcer la lutte antiterroriste en utilisant des algorithmes pour détecter des individus inconnus à partir de leurs échanges sur internet.
Stéphanie M., agente administrative d’une cinquantaine d’années, et mère de deux enfants, se trouvait à l’entrée du commissariat de Rambouillet près de Paris, lorsqu’un homme l’a attaquée et tuée avec un couteau, en criant « Allah Akhbar » .
L’assaillant, un Tunisien a été touché par les tirs d’un policier, avant de succomber à ses blessures. Il s’était radicalisé seul devant son ordinateur.
Moins d’une semaine après l’assassinat, le gouvernement a présenté un nouveau projet de loi contre le terrorisme. La mesure la plus controversée de cette loi est l’utilisation des algorithmes par les services de renseignements. Cette mesure va permettre à l’algorithme de donner l’alerte si par exemple une personne se connecte à plusieurs sites djihadistes dans la même journée.
Le système fonctionne grâce à une intelligence artificielle, qui analyse une masse de données importante, et découvre des comportements qui sortent de l’ordinaire selon des critères définis par les autorités. L’objectif est de pouvoir identifier des personnes isolées, qui passent sous les radars des services de renseignements mais qui laissent des traces numériques de leur radicalisation.
Les algorithmes, qui analysent les données des internautes, sont déjà expérimentés depuis 2015, mais le gouvernement veut élargir leur utilisation. Depuis 2017, 35 attentats ont été déjoués sur le territoire national, dont deux grâce à des traces numériques.
Les opposants à la technique de surveillance dénoncent atteinte à la protection des données en France. Mais le gouvernement se défend : « Arrêtons avec cette naïveté ! Toutes les grandes entreprises utilisent des algorithmes. Et il n’y aurait que l’État qui ne pourrait pas les utiliser ? », a demandé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Il justifie la mesure en expliquant que « nous faisons exactement la même chose sur Internet que nous le faisons avec le téléphone. Mais les terroristes ont changé leur façon de communiquer. Ils passent notamment par Internet, par les messageries cryptées, mais surtout par les réseaux sociaux ».
L’insécurité sera un thème principal dans la campagne pour l’élection présidentielle de 2022.
Vocabulaire :
service de renseignements (m): efterretningsvæsen
détecter (1): at opdage
à partir de (præp): ud fra
échange m): udveksling
agente administrative (f): betjent med civile opgaver
cinquantaine (f): ca. 50
commissariat (m): politistation
assaillant (m): angriber
tir (m): skudsalve
succomber (1): at dø
blessure (f): kvæstelse
ordinateur (m): computer
assassinat (m): drab
projet de loi (m): lovforslag
mesure (f): forholdsregel
donner l’alerte (1): at slå alarm
intelligence artificielle (f): kunstig intelligens
données (f pl): data
comportement (m): opførsel
sortir de (3): at skille sig ud fra
autorité (f): myndighed
trace (f): spor
numérique (adj): digital
internaute (f/m): internetbruger
élargir (2): at udvide
utilisation (f): brug
déjouer (1): at forpurre
grâce à (præp): takket være
surveillance (f): overvågning
dénoncer (1): at tage afstand fra
atteinte à (f): angreb på
entreprise (f): firma
l’État (f): stat
notamment (adv): især
messagerie (f): sms-tjeneste
surtout (adv): især
réseaux sociaux (m): sociale medier
insécurité (f): utryghed