Le parlement a renversé le gouvernement.
Pour la première fois en 60 ans, le Parlement français a renversé le gouvernement. 331 députés, bien plus que la majorité nécessaire, ont voté une motion de censure contre le Premier ministre Michel Barnier. Il a dû démissionner trois mois seulement après sa nomination, et son projet de budget pour 2025 a été abandonné.
L’économie française est en très mauvais état, et la première mission de Barnier était de préparer un budget pour redresser le pays. Cela impliquait d’augmenter certaines taxes et de réduire des avantages pour certains citoyens.
Marine Le Pen s’est opposée à ces mesures, car elle voulait protéger le pouvoir d’achat des Français. Elle a mis Barnier sous pression et lui a demandé d’abandonner ses projets d’augmentations de taxes jugées injustes pour des Français modestes, comme l’augmentation de la taxe sur l’électricité. Mais à chaque concession accordée, Marine Le Pen exigeait davantage. Finalement, Barnier a interrompu les négociations et présenté son budget avec les concessions faites à Marine Le Pen, devant l’Assemblée nationale.
Mais, il n’avait pas suffisamment de soutien pour faire adopter son projet. Il a donc eu recours à une règle spéciale de la Constitution française, l’article 49.3, qui permet de faire passer une loi sans vote. Mais cette procédure déclenche automatiquement un vote de confiance au Parlement.
Barnier n’a pas survécu à ce vote de confiance. Le 4 décembre 2024, une large majorité de députés, de tous les bords politiques, a voté contre lui. Il a été contraint de quitter son poste, et d’abandonner son budget.
Le président Macron était en visite officielle en Arabie saoudite lorsque son gouvernement est tombé. Cela illustre bien son rôle depuis sa défaite aux élections en juillet : il s’est peu impliqué dans les affaires intérieures, consacrant son énergie à la politique étrangère.
Mais avec la chute de Barnier et de son gouvernement, Macron doit désormais se concentrer sur la nomination d’un nouveau Premier ministre.