L’écologie à la française

L’écologie à la française

27. september 2023 0 Af connie

Le président Emmanuel Macron avait promis que son deuxième quinquennat « serait écologique ou ne serait pas ». Un an après sa réélection en 2022, le président a présenté sa vision de l’écologie « à la française » visant à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.

« Il est de ma profonde conviction que nous pouvons suivre la voie de l’écologie à la française, une écologie axée sur le progrès, qui n’est ni dans le déni ni dans l’approche catastrophique de dire que cela aboutira à une catastrophe », a plaidé le chef de l’État. Il souhaite davantage inciter que prohiber et il s’est engagé à accompagner les ménages les plus modestes dans leur transition écologique.

À travers un programme d’investissement, le président vise à résoudre trois problèmes majeurs : le dérèglement climatique et ses conséquences, le déclin de notre biodiversité, et la raréfaction de nos ressources. Plus concrètement, il a proposé la production d’un million de voitures électriques, d’un million de pompes à chaleur, et la création de treize lignes de RER métropolitains d’ici 2027.

Mais, les écologistes ont accueilli le plan du président avec beaucoup de scepticisme. Ils estiment que ce programme ne permettra pas d’atteindre la réduction annuelle de 5 % des émissions de gaz à effet de serre.

« La notion d’un modèle à la française qui continue de favoriser la consommation est quelque peu illusoire. Nous voulons toujours donner l’impression que des changements marginaux suffiront, mais il est impossible d’atteindre la neutralité carbone sans une transformation profonde de notre mode de vie», a souligné Jean Jouzel, un climatologue français de renommée mondiale.

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Transcription

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Code : 04:52 – 06:46

Au fond, cette écologie française, pour moi, repose sur quelques principes simples que je veux ici détailler pour conclure notre propos et le plan d’action qui tient en quelques dizaines de pages et est beaucoup plus ambitieux que je ne saurais ici y revenir en détail.
D’abord, j’insiste sur ce point : c’est une écologie qui est basée sur la science et sur les résultats objectifs. Tout ce qui est présenté dans ce plan repose sur les études du GIEC, sur tout ce que je viens d’évoquer du premier quinquennat, et donc des éléments élaborés, documentés par nos scientifiques. C’est pour ça que ça n’est ni une écologie du déni, ni une écologie de la cure qui serait incompatible avec la tenue d’un modèle productif et social qui est le nôtre.
Ensuite, c’est une écologie souveraine. Et j’insiste sur ce point. Et notre souveraineté est en effet renforcée par la décarbonation. En effet, au fond, toute cette stratégie va nous permettre de réduire notre dépendance à ce qu’on appelle les énergies fossiles, essentiellement le charbon, le pétrole, le gaz ; énergie que d’ailleurs nous ne produisons pas, dont nous dépendons. Les études ont très bien montré, et elles ont conforté cette stratégie, qu’on va passer au fond de 60 % d’énergie fossile à 40 % en raison de 2030 grâce à cette stratégie.
On va réduire notre dépendance avec pour moi, un objectif qui est absolument fondamental dans cette décarbonation, c’est la sortie du charbon. Je pense que la priorité que nous nous sommes donnée pour le pays et que nous allons porter à l’Europe et à l’international, c’est sous ce mandat, et donc d’ici au 1er janvier 2027, d’être totalement sortis du charbon pour la production de notre électricité. Et c’est cette sortie du charbon qu’il faut porter en Européens et pour le monde et qui correspond là encore aux objectifs que nous fixe le GIEC, qui fixe la barre de 2030 pour sortir du charbon. La France sera en avance sur ce rendez-vous grâce à cette stratégie.