Ce onzième week-end de mobilisation des «gilets jaunes«, plus de 10.000 foulards « rouges» ont manifesté dans les rues de Paris pour protéger la démocratie et les institutions.
Le samedi, les « gilets jaunes » étaient 4000 à manifester à Paris et 69.000 sur l’ensemble du territoire, contre 84 000 la semaine précédente. Dans plusieurs villes, les affrontements ont éclaté entre les manifestants et forces de l’ordre et à Paris une des figures médiatiques des » gilets jaunes”, Jérôme Rodrigues, a été grièvement blessé à l’œil.
Les «gilets jaunes» s’étaient donné rendez-vous pour une « nuit jaune » de débat place de la République. Mais elle s’est terminée dans la violence et confusion.
Le dimanche, sous la pluie les « foulards rouges» ont défilé de la place de la Nation à la Bastille à Paris dans le calme. Les manifestants se disent traumatisés par la violence des manifestations des « gilets jaunes ». Ils représentent la majorité silencieuse, expliquent-ils
Transcription de la vidéo -voir ici
Ils sont déjà quelques dizaines sur la place de la Nation à Paris, prêts à défiler, « les foulards rouges ». Mais d’où viennent-ils ? Tout est parti d’un événement déclencheur , début décembre : les violences commises à Paris surtout sur l’Arc de triomphe lors des manifestations des «gilets jaunes ». Pour s’y opposer, un mouvement voit le jour avec cette page Facebook lancée par un ingénieur toulousain proche de la République en marche. Avec le soutien du collectif des “foulards rouges”, ils organisent aujourd’hui une “marche républicaine des libertés.”
(Théo Poulard, vice-président des “foulard rouges”.)
– Le mot d’ordre c’est non aux violences et non au blocage économique du pays et aussi dire stop, attention il y a des extrêmes dans le pays.
Qui sont-ils ?
Ingénieurs, infirmiers ou encore boulangers… Ce sont des citoyens de tous horizons, qui disent représenter la majorité silencieuse . Certains ne cachent pas qu’ils soutiennent la politique d’Emmanuel Macron. D’autres se disent apolitiques.
– C’est pour la marche du 27 décembre, ce dimanche.
– On n’est pas un mouvement qui se voit politique, pour un parti, pour Macron, pour un autre candidat, pour un autre parti. On veut vraiment un mouvement citoyen de base.
Que veulent-ils ?
Défendre la République et ses institutions. Dans un souci d’apaisement , ils refusent les blocages et les dégradations .
– Maintenant, la violence ça suffit. Maintenant, on débâte, on discute. On trouve des solutions.
– Il faut montrer effectivement que le peuple n’est pas que jaune.
L’ampleur de la mobilisation est encore inconnue, mais sur les réseaux sociaux , plus de 10 000 personnes ont annoncé leur intention de participer à cette marche.