Loi sur l’immigration
La France a adopté une nouvelle loi sur l’immigration le 19 décembre. Elle a été votée après des négociations très difficiles. Marine Le Pen et son groupe parlementaire ont voté en faveur de la loi, provoquant un tollé au sein du groupe présidentiel d’Emmanuel Macron, Renaissance. Un quart du groupe a refusé de voter avec le Rassemblement national, et un ministre a démissionné en signe de protestation contre la loi restrictive.
La règle particulièrement controversée stipule que les immigrants ne peuvent bénéficier de certaines prestations sociales et d’une aide au logement qu’après avoir résidé en France pendant un certain nombre d’années. Les critiques soulignent que, par exemple, une assistante de soins travaillant dans une maison de retraite et payant des impôts n’a pas accès aux mêmes prestations sociales que sa collègue française. Selon les critiques, cela va à l’encontre du principe d’égalité de la République française, mais c’est conforme à la politique du RN, selon laquelle les Français doivent être traités mieux que les immigrants.
Auparavant, les règles pour l’attribution de la citoyenneté française prévoyaient qu’un enfant né de parents étrangers en France deviendrait automatiquement citoyen français à sa majorité. Cette disposition est modifiée par la nouvelle loi. Elle exige désormais que le jeune demande activement la citoyenneté entre 16 et 18 ans. Il a longtemps été un point crucial du programme de Marine Le Pen de changer le droit automatique à la citoyenneté française.
Mais, la nouvelle loi sur l’immigration contient également des paragraphes qui mécontentent Marine Le Pen, notamment ceux qui rendent légaux les immigrants illégaux. La France manque de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs tels que la construction, la restauration et le secteur de la santé, et de nombreux immigrants illégaux y ont trouvé un emploi. Le gouvernement souhaitait légaliser ces immigrants en bloc. Mais, il n’y avait pas de majorité pour cette proposition. Cependant, les personnes sans papiers auront la possibilité de demander individuellement un séjour légal, et les autorités décideront au cas par cas. On s’attend à ce que 10 000 immigrants illégaux dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre obtiennent un oui chaque année.
Des sondages réalisés immédiatement après l’adoption de la loi montrent que près de 70 % de la population l’approuve.