Réforme des retraites
Après plusieurs jours de grève dans les transports en commun , le premier ministre Édouard Philippe a présenté sa réforme des retraites , mais cela n’a pas calmé la colère des grévistes .
Le premier ministre a confirmé que le gouvernement veut mettre en place un système universel de retraites par points.
Le nouveau système entrera en vigueur au 1er janvier 2022, et la génération 2004 (18 ans en 2022) sera la première à l’intégrer complètement.
La France a 42 régimes de retraites et ils seront supprimés . Il est normal de conserver les bénéfices de l’âge de départ particulièrement favorables pour les militaires, pour les pompiers , les gardiens de prison et les policiers. Mais en France on a aussi des régimes spéciaux pour tout ce qui est transports publics. C’est une particularité française que le gouvernement souhaite supprimer.
En plus le gouvernement veut inciter les Français à travailler plus longtemps. Mise en place d’ « un âge d’équilibre » : L’âge légal de départ restant fixé à 62 ans, mais avec un système de « bonus-malus » , le gouvernement souhaite repousser l’âge de départ jusqu’à l’âge de 64 ans.
Édouard Philippe a considéré que la grève – qui pénalise des millions de Français – doit s’arrêter, mais les syndicats restent mobilisés et appellent à une manifestation nationale mardi 17 décembre.
I indledningen til den store tale om reformen, gjorde premierminister Eduard Philippe rede for grundlaget for det nye pensionssystem: (uddrag) (ikke transkription af videoen ovenover)
La France d’aujourd’hui, comme celle de 1945, veut être une France de solidarité.
Une France où les travailleurs payent fièrement la retraite de leurs parents en sachant que, quand viendra leur tour, leurs enfants les aideront à vivre décemment leur retraite.
La France n’a pas fait le choix, et je pense qu’elle ne le fera jamais, du chacun pour soi et du tant-pis pour les autres . Nous ne voulons pas confier le soin de nos anciens à l’argent-roi . C’est un choix fondamentale, ancien, répété de notre pays. Et même dans les désaccords qui se sont manifestés entre nous, j’ai vu que nous cherchions tous à préserver ce lien indéfectible entre les générations qui constitue l’illustration la plus éloquente de ce qu’est le pacte social.
Dans le même esprit de consensus, et pour mettre un terme à la sémantique guerrière dans laquelle je vois bien qu’on aimerait nous entraîner , je voudrais dire que cette réforme n’est pas une bataille . De par mon parcours familial, politique et je dirais même géographique, je connais la culture de la lutte . Je la respecte même. Je sais ce que les travailleurs français ont obtenu par le combat syndical. Mais je ne veux pas, dans la France d’aujourd’hui, fragmentée, hésitante entre optimisme et déclinisme , parfois heureuse ici et ailleurs en colère, entrer dans la logique du rapport de forces . Je ne veux de la rhétorique guerrière , je ne veux pas entrer dans ce rapport de force.
Alors, en toute sincérité , je le dis aux Français qui s’interrogent sur notre projet : nous sommes peut-être en désaccord sur certains points, mais l’ambition d’universalité portée par le Gouvernement est une ambition de justice sociale. Il n’y a pas d’agenda caché . Nous ne cherchons pas des petites économies ici ou là. Nous ne voulons léser personne, mais au contraire protéger davantage le pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités. Nous proposons une transformation respectueuse des intérêts de chacun, attentive aux parcours de vie, juste et durable .